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lundi 27 mai 2019 à 18h30

2 parties : 1 2

Rassemblement pour le droit à l'avortement

En soutien aux combats des femmes des USA et du monde entier

à l'appel du Collectif « Avortement en Europe, les femmes décident ! »

C'est avec colère et inquiétude, que nous avons appris que le Sénat de l'Alabama - composé de 35 sénateurs dont 3 femmes et contrôlé par les républicains - a adopté une loi contre l'avortement, même en cas de viol ou d'inceste. Les promoteurs du texte n'ont pas caché leur intention d'amener la Cour suprême des États-Unis à revenir sur sa décision emblématique de 1973, « Roe v. Wade », qui a reconnu le droit des femmes à avorter tant que le fœtus n'est pas viable.

Depuis le début de l'année, 28 des 50 Etats américains - pour la plupart des Etats du Sud, très conservateurs - ont mis en place plus de 300 nouvelles règles afin de limiter l'accès à l'avortement. Le Kentucky et le Mississippi ont interdit les avortements dès que les battements du cœur du fœtus sont détectables, soit environ à la 6ème semaine de grossesse ! Des mesures comparables sont en passe d'être adoptées par la Géorgie, l'Ohio, le Missouri et le Tennessee.

Face à ce recul dramatique des droits des femmes dans un pays où la mortalité maternelle est l'une des plus élevées au monde (900 décès/an) et touche près de 4 fois plus les femmes noires, nous saluons la réaction de l'organisation féministe américaine NOW, fondée par Betty Friedan, qui a qualifié la loi d'"inconstitutionnelle", car sa mise en application "renverrait les femmes de l'État aux jours noirs durant lesquels les parlementaires contrôlaient leur corps, leur santé et leur vie".

"Les projets de loi en Géorgie et en Alabama, qui menacent les droits reproductifs des femmes et criminalisent l'avortement, représentent le point culminant d'une vague de projets de loi régressifs visant à contrôler le corps et les droits reproductifs des femmes ", a déclaré Carmen Perez, directrice générale du Gathering for Justice.

Comme aux USA, nous savons qu'en France un retour en arrière est toujours possible. Pour rappel, la loi scélérate de 1920, renforcée par les dispositifs pétainistes de 1939 et 1942, faisait de l'avortement un crime d'Etat.

Renvoyer les femmes à la clandestinité pour avorter, c'est à nouveau les acculer à des avortements non médicalisés, leurs complications et les décès - 47 000 femmes sont mortes dans le monde en 2018 des suites d'un avortement non médicalisé !

A la veille des élections européennes, nous dénonçons la collusion entre les extrêmes droites politiques et les pouvoirs religieux, leur acharnement féroce contre les droits fondamentaux des femmes afin de perpétuer la domination masculine.

Nous appelons à la solidarité avec toutes les femmes en lutte en Europe, notamment les Polonaises, et de par le monde, notamment les Argentines.

Nous demandons enfin instamment à tou.te.s les candidat.e.s à l'élection européenne de reconnaître clairement l'avortement comme un droit humain fondamental pour toutes les femmes.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/70805
Source : https://www.facebook.com/events/3410028199488…
Source : message reçu le 23 mai 10h


La FSU pour le droit à l'avortement

FSU

Aux Etats Unis, les subventions aux centres de santé pratiquant les IVG ont été supprimées. Depuis le début de l'année, 14 Etats ont adopté des lois limitant l'accès à l'avortement. Le 14 mai, l'Etat de l'Alabama a voté l'interdiction formelle d'avorter même en cas de viol ou d'inceste : les médecins qui enfreindront cette loi seront davantage pénalisés que les violeurs.

Ces choix politiques sont dramatiques pour les droits des femmes. Le retour à la clandestinité impliquera inéluctablement une hausse de la mortalité et, pour certaines, des conséquences graves sur leur santé physique.

La FSU soutient les luttes des peuples et des femmes qui réclament le droit à l'avortement notamment aux Etats-Unis, en Argentine ou en Pologne. Elle appelle à une grande vigilance car en Europe certains partis s'organisent pour en limiter l'accès. En France, les fermetures de maternité et de centre d'IVG créent de fait de moindres possibilités d'accès au droit à l'avortement. En cette période d'élections européennes nous portons toutes et tous cette responsabilité. La FSU appelle à reconnaitre l'avortement comme un droit humain fondamental pour toutes les femmes.

La FSU soutient l'appel du collectif « avortement en Europe, les femmes décident » et appelle les militant-es à se rassembler lundi 27 mai 2019 à 18h30 devant l'ambassade des Etats-Unis.

Source : https://snesupparis1sorbonne.wordpress.com/20…