L'un est cinéaste, l'autre, compositeur, et ils sont les créateurs et organisateurs des soirées Qui Vive. Ils sont les invités du festival pour venir présenter, lors d'une soirée spéciale, les séances qu'ils organisent régulièrement au Ciné 104.

Ces séances tournent autour de la question Qui vive ? : qui « vit » aujourd'hui en ce monde et en ce lieu-ci du monde ? Quelles idées et quels projets vivent en un temps qui voudrait nous cantonner à la survie désenchantée, à la circulation mondiale des biens et services par-dessus les murs et barrières cantonnant les pauvres dans des réserves et les travailleurs dans des usines camps retranchés ?

Pour constituer cette question saugrenue, pour la faire entendre et la mettre en commun, il nous faut un dispositif spécifique. C'est pour cela que nous avons imaginé pour ces séances un lieu singulier : le produit d'une forme temporelle et d'une salle réappropriée.

- La forme ? Une sorte de revue parlée-projettée-diffusée-jouée : nos séances font ainsi se succéder une dizaine d'interventions d'un quart d'heure chacune, sur des sujets très divers (cinéma et musique, poésie et mathématiques, amour et politique…).

- La salle ? Une salle de cinéma réaménagée en trois composantes : un écran, un plateau et des gradins. La circulation incessante entre ces parties évite la séparation de la salle entre émetteurs et récepteurs ; elle constitue un volume d'un seul tenant où les spectateurs, improbablement rassemblés, assument d'entrelacer les propositions successivement projetées sur l'écran, adressées du plateau et jouées dans les gradins.

L'ensemble de la séance se voit ainsi minutieusement composé sans être pour autant synthétisé en une proposition globalement unifiée. En effet, le partage de notre question Qui vive ? débouche sur des réponses dissemblables, souvent divergentes, parfois opposées : les sujets traités ne sont pas communs (et d'ailleurs, des mathématiques à l'amour, y aurait-il une ligne droite ?) et les orientations des différents intervenants s'avèrent disparates, voire contraires : que doivent être aujourd'hui la poésie et le cinéma pour ne pas sombrer dans l'académisme, comment réinventer l'amour et la politique ? Le but de ces séances n'est pas en effet de donner des réponses unifiées et partagées ; il n'est pas d'organiser ceux qui viennent en un nouveau collectif stable et agissant. Le propos est plutôt que chacun puisse sortir de ces séances renforcé dans la conviction que ce temps est gros de possibilités émancipatrices dont personne n'a encore idée exacte.

Au total, ces séances Qui-vive voudraient rendre justice à de nouveaux possibles qui tentent de se frayer une voie et de se donner une voix.

Une séance performative en présence de Rudolf di Stefano, Francois Nicolas, Jean-Marie Straub et Christian Prigent

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Source : message reçu le 2 juin 09h

démosphèreagenda alternatifde la région parisienne

mercredi 18 juin 2014 à 20h

Lieu : Pantin

Qui-vive

Au programme du 18 juin

Qui Vive - Rudolf di Stefano et François Nicolas

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