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jeudi 18 octobre 2012 à 18h30

Commémoration des massacres du 17 octobre 1961

Rencontre-débat avec les historiens Linda Amiri, Emmanuel Blanchard et l'ancien prisonnier politique FLN en France, M. Mohand Zeggagh, dit Rachid, auteur de «Prisonniers politiques FLN en France pendant la guerre d'Algérie 1954-1962" (Ed: PUBLISUD/2012).

Entrée libre
tel 01 45 54 95 31

Mardi 17 octobre 1961, cette nuit noire, des Algériens sont sortis à Paris pour manifester pacifiquement contre le couvre-le feu instauré par le tristement célèbre préfet de police d'alors, Maurice Papon. Ils sont jetés dans la Seine du haut des ponts de Paris et de la banlieue, torturés dans l'enceinte même de la préfecture. «Au Palais des sports,réquisitionné, des Algériens tombaient sous les coups portés par ceux qui s'appelaient «comité d'accueil». Des violences semblables, portées sur des hommes sans défense, furent commises au stade de Coubertin, au camp de Vincennes, ainsi que dans différents commissariats.

La violence qui se déchaîna ce jour-là était le produit d'une longue tradition d'exactions coloniales et la haine raciale était le moteur de ces crimes», relève l'historien Jean-Luc EINAUDI, auteur de «La bataille de Paris», «Un massacre à Paris», «Scènes de la guerre d'Algérie en France, en 2009». « Le soir du 17 octobre 1961, une foule d'hommes, de femmes et d'enfants marchent calmement en direction du centre de Paris. Le cortège défile le long des grands boulevards aux cris de « Vive l'indépendance», « Non au couvre-feu », « Libérez Ben Bella »... La suite est désormais bien connue, a police charge à divers endroits tuant par dizaine des manifestants désarmés.

Plus de 11000 hommes sont arrêtés le soir même puis entassés dans les bus réquisitionnés de la RATP avant d'être internés dans les stades parisiens puis, pour des centaines d'entre eux, renvoyés vers « leurs douars d'origine ». Ce jour là, Paris, ville des Lumières, devient la capitale de l'horreur et de la honte. Pour les manifestants, après des années d'oubli, le 17 octobre est désormais aujourd'hui en Algérie une journée d'hommage aux victimes. Aussi importante soit cette date, le 17 octobre 1961 ne doit pas éclipser le rôle essentiel que joua la Fédération de France du FLN», souligne de son côté la jeune historienne Linda AMIRI

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/23082
Source : http://www.cca-paris.com/index.php?option=com...
Source : http://www.telephonearabe.net/mainout/debat_d...