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mercredi 3 octobre 2012 à 12h

2 parties : 1 2

Non à l'esclavage, non à la répression antisyndicale !

Choquée par les courriers envoyés par la direction de l'hôtel Concorde Opéra, la CGT appelle à un vaste rassemblement de protestation devant le quatre-étoiles au 108, rue Saint-Lazare (VIIIe) le 3 octobre à 12 heures.

Par ailleurs, le syndicat envisage une action devant les prud'hommes, et même éventuellement au pénal si les courriers ne sont pas retirés.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/22765
Source : http://communismeouvrier.wordpress.com/2012/0...


Non à l'esclavage, Non à la répression syndicale !

Rassemblement devant l'hôtel Concorde Opéra le 3 octobre 2012. RDV 12h devant l'hôtel, Métro Saint Lazare

La direction de l'hôtel Concorde Opéra a sanctionné en plein mois d'août quatre représentants CGT qui ont permis à une employée de maison éthiopienne, esclave d'une famille de DUBAI séjournant dans l'hôtel la première quinzaine du mois de juillet 2012, de s'évader de la chambre où elle était retenue et maltraitée par cette famille.

Le syndicat CGT-HPE dénonce l'acharnement de la direction de l'hôtel Concorde Opéra contre nos militants, auxquels il est reproché d'être intervenus et d'avoir fait appel à l'association « femmes solidaires » et au « comité contre l'esclavage moderne ».

Nous avons demandé à la direction de l'hôtel Concorde Opéra le retrait immédiat de ces sanctions qui constituent autant de discriminations à l'encontre de nos représentants.

La direction de cet hôtel qui fait partie de la chaine LOUVRE HOTELS nous a répondu par une fin de non recevoir.

Pour notre syndicat l'appât du gain ne doit pas tout justifier et les droits fondamentaux des êtres humains passent avant tout « business ».

Le syndicat CGT-HPE appelle à un rassemblement devant l'hôtel Concorde Opéra le mercredi 3 octobre 2012. Rendez-vous à 12h devant l'hôtel, Métro Saint Lazare.

Source : http://www.ulcgt11.fr/spip.php?article1989


Esclavage moderne :
un problème «récurrent dans les hôtels de luxe»

(Le Parisien, 18 septembre 2012 :)

Quatre syndicalistes de l'hôtel Concorde Opéra, un établissement de prestige du VIIIe arrondissement parisien, subissent des pression de leur direction, d'après la CGT. Leur tort ? Avoir permis en juillet à une employée de maison éthiopienne au service d'une famille des Emirats Arabes Unis séjournant à l'hôtel, de s'évader de sa chambre où elle se disait retenue et maltraitée.

La directeur de cet hôtel quatre étoiles leur reprochent notamment de pas «de ne pas l'avoir averti de l'existence de cette situation. Mais ils ne l'ont pas fait tout de suite de peur qu'elle ne prévienne la famille», a expliqué Claude Lévy, délégué CGT des hôtels de prestige.

La CGT : un problème «récurrent dans les hôtels de luxe»

Pour le syndicaliste, «l'esclavage moderne est une problématique récurrente dans les hôtels de luxe», et la direction «n'a pas toujours le réflexe de prévenir les autorités». Les récriminations ne s'arrêtent pas là. Le directeur du Concorde Opéra accuse les syndicalistes d'avoir «fait perdre du chiffre d'affaire» à l'hôtel par leur intervention, affirme Claude Lévy qui demande le retrait des sanctions.

Le 12 juillet, les syndicalistes ont été prévenus par une femme de chambre de la présence d'une jeune femme éthiopienne qui accompagnait des clients et qui se plaignait d'être leur esclave. Ils ont alors contacté deux associations, Femmes solidaires et Comité contre l'esclavage moderne. «Pour l'instant, la jeune fille est prise en charge par le comité, on a tout un processus d'entretiens, de rendez-vous», a expliqué Sylvie O'Dy, présidente du comité.

La jeune femme «terrorisée» par cette famille

Alertée la veille du départ de la famille, la police a exigé la remise du passeport confisqué par la famille et a entendu la jeune femme qui a ainsi pu échapper à cette situation. Sur un procès verbal, l'Ethiopienne âgée de 24 ans a déclaré qu'elle était employée par une famille d'Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis) depuis janvier 2011, qu'elle n'a «jamais reçu le moindre argent» pour son travail et que «terrorisée» par cette famille, elle recevait des «coups réguliers». «Je n'ai jamais pu jusqu'à présent dénoncer ces faits car je suis toujours enfermée quand je suis aux Emirats Arabes Unis», indique-t-elle.

La direction de l'hôtel Concorde Opéra, qui appartient au groupe Louvre Hotels (Starwood Capital), n'a pas souhaité réagir dans l'immédiat.

Source : http://communismeouvrier.wordpress.com/2012/0...