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vendredi 13 novembre 2009 à 20h

Projection / performance: Archie Shepp / L'impossible de Sylvain George

BY ABY MEANS NECESSARY (FIRE WORD, FIRE MUSIC, FIRE PICTURE)

Performance musicale du musicien de free jazz Archie SHEPP autour du film "L'Impossible - Pages Arrachées -" de Sylvain George.

Date: vendredi 13 Novembre 2009
Lieu: CentQuatre
Adresse: 104 rue d'Aubervilliers/5 rue Curial 75019 Paris M° Stalingrad ou Riquet
Horaire: 20h00
Salle: 400.

Présentation de Archie Shepp

Saxophoniste, pianiste, chanteur, compositeur, figure majeure et emblématique du free-jazz, mais aussi poète engagé et dramaturge, Archie Shepp ne cesse d'arpenter, aux Etats-Unis comme ailleurs dans le monde, de multiples univers, un univers multiple ; d'accompagner et de dessiner des plans et mouvements d'émancipations. Et de jouer, de joie ou de colère, de rage ou de révolte, avec les mots, avec les notes, avec les astres, contre les mondes anthopophages, contre les figures de l'oppression et de la domination ; pour les disparus, les perdus, les oubliés et les exploités. Parce qu'il n'a jamais été question de se rendre: "I want that you take the caniball kiss and turn it into a revolution" (Archie Shepp. "Révolution").

Présentation de "L'IMPOSSIBLE - Pages arrachées" de Sylvain George

Le film, placé sous les auspices de Blanqui, Benjamin, Dostoievski, Rimbaud et Lautréamont, essaie d'attester des politiques iniques qui façonnent notre temps, octroient des privilèges à une minorité au détriment d'une majorité, perpétuent des inégalités et injustices sociales, favorisent une guerre sociale, une guerre des classes; et du caractère "infernal" de certaines vies politiques que nous appellerons en paraphrasant Rimbaud, des "corps-négres" (migrants, immigrés, travailleurs, chômeurs, étudiants..). Dans le même temps, le film montre comment un individu est profondément irréductible, ne peut se réduire à une « origine » sociale ou ethnique, à des systèmes de représentation. Il travaille donc au corps la question de la révolte et de l'insurrection, ou comment des personnes peuvent refuser les « assignations à résidence », places réelles ou symboliques dans lesquelles on voudrait les identifier, assujettir. Il essaie de montrer des gestes/actes révolutionnaires, des processus de débordement, de reconfigurations inassimilables, des "u-topoï" ou "corps-impossibles". Il s'agit fondamentalement d'essayer de créer des espaces-temps où pour une fois, un bref instant, justice soit enfin rendue à des personnes, soi-même comme les autres, qui en ont été privées, dont les droits ont été ou sont bafoués. Il s'agit d'essayer de fabriquer des films comme des "bombes temporelles", qui dans l'ici et le maintenant, dans l'acte même de filmer, interrompent et détruisent la société de classe, opèrent des renversements dialectiques, des actes révolutionnaires purs : rendre justice, "au grand soleil d'amour chargé" dirait Rimbaud.

Forme ouverte, le film est plus précisément composé de cinq parties, consacrées aux personnes migrantes à Calais; à la violence policière et aux gestes révolutionnaires qui ont eu lieu lors des manifestations du 19 mars et 1er mai 2009; à la valse des reniements et célébration du monde "des fonds de pension" (d'après le livre "Lettre à ceux qui sont passés du Col Mao au Rotary..." de Guy Hocquenghem)...

Source : liste de diffusion infozone, reçu le 10 novembre 15h

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/10118